Il pourrait, pour certains d'entre nous, paraître étrange de comparer la vie à un jeu, tant son lot de surprises, de déconvenues, de difficultés... nous la rend pénible parfois.
Pour autant, afin de ne plus la subir, de ne plus en être l'effet et pour en reprendre le contrôle, être à nouveau pleinement cause sur la vie et autodéterminé, ne faudrait-il pas la considérer sous cet angle du "jeu" ? Ne faudrait-il pas considérer la vie pour ce qu'elle est, c'est-à-dire un ensemble composé de règles, de participants avec, à la clef, des victoires possibles ou des échecs... ?
C'est tout l'objet du texte ci-dessous, que nous vous proposons de parcourir :
"La vie est un jeu.
Un jeu se compose de liberté, de barrières et de buts. C'est un fait scientifique, et pas seulement une observation.
La liberté n'existe pas sans barrières. Une abondance de barrières ou une liberté totale signifie une absence de jeu. Ce sont deux situations aussi cruelles l'une que l'autre, aussi dépourvues de but.
Les grands mouvements révolutionnaires sont voués à l'échec. Ils promettent une liberté illimitée. C'est la voie vers l'échec. Seuls de stupides visionnaires chantent les louanges d'une liberté sans bornes. Seuls le couard et l'ignorant vantent avec insistance les barrières illimitées.
Quand le déséquilibre entre liberté et barrières se fait trop fortement sentir, les gens sont malheureux.
« Etre libéré de » n'est valable que pour autant qu'il y ait un endroit où l'on soit libre de. Un désir sans fin d'être « libéré de » est un piège parfait, la peur de tout.
Les barrières se composent d'idées inhibitrices (limitatives), d'espace, d'énergie, de masses et de temps. La liberté totale serait une absence totale de ces choses — mais ce serait aussi une liberté sans pensée ni action, une condition de néant total, sans bonheur.
Rivé à de trop nombreuses barrières, l'Homme brûle d'être libre. Mais, livré à une liberté totale, il est sans but et misérable. Il a besoin d'une étape intermédiaire.
Il est possible d'être libre au milieu de barrières. Si les barrières sont connues, si les libertés sont connues, il est possible de vivre, d'être heureux, d'avoir un jeu, d'exister.
(…)
Il existe plusieurs états d'esprit qui amènent le bonheur. L'état d'esprit qui revendique sans arrêt la liberté n'apporte rien que des malheurs. Plutôt que de succomber à ce piège définitif, total, qui consisterait à s'appesantir uniquement sur la liberté, il vaudrait mieux développer un mode de pensée qui nous permette de prévoir tous les nouveaux pièges imprévus ou ces choses dans lesquelles nous pourrions être piégés. L'homme prêt à accepter les restrictions et les barrières sans les redouter est libre. L'homme qui ne fait rien que combattre les restrictions et les barrières est d'ordinaire pris au piège."
Ce texte est extrait du livre « Une nouvelle optique sur la vie » (chapitre 6 - "LE POURQUOI" - p. 25), disponible sur spiritech.fr et également en podcast sur Spotify.